Hypnose Landerneau Virginie Moulay besoins

IDENTIFIER NOS BESOINS

Satisfaire SEs besoins, une condition pour le bien-être

Coach professionnel à Landerneau I En visio, à domicile ou en cabinet

« Tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime » a dit Jacques Salomé.

Satisfaire nos besoins est une condition sine qua non pour atteindre notre bien-être. Mais cela pose plusieurs questions :

    • D’abord, comment sent-on que l’on a besoin de quelque chose ?
    • Comment identifier nos besoins ?
    • Comment vérifier si notre grille de lecture des besoins est juste ?
    • Ensuite, comment faire quand d’autres personnes sont impliquées, comme un collègue, un conjoint, un enfant ?
    • Et aussi, y a-t-il des limites à la satisfaction de nos besoins ?

En quoi est-ce important ?

En tant qu’ex-professionnelle du marketing, je me suis intéressée aux « besoins des consommateurs ». Or, maintenant que je suis coach et thérapeute, je m’emploie à comprendre les « besoins des personnes » en général… et je constate que nous avons désappris à identifier nos besoins les plus fondamentaux. En coaching, il est essentiel de replacer la satisfaction de ses besoins au centre de son équilibre de vie. Cela peut se faire de manière très simple, une fois que l’on a appris à les identifier. Personnellement, je fais partie de ceux qui ont appris tardivement à identifier, exprimer et satisfaire leurs besoins. C’était essentiel si je voulais retrouver un équilibre après l’arrivée de ma fille, mon burnout et ma réorientation professionnelle.

Qu'est ce qu'un besoin ?

Au cours de mes expériences de développement personnel, j’ai bien sûr abordé la notion de besoins, mais de manière désordonnée et incomplète. L’occasion se présente ici de reprendre l’ensemble de mes constats autour des besoins. Je me suis posé les questions suivantes :

  • Comment je sens que j’ai un besoin inassouvi ?
  • De quoi ai-je besoin ?
  • Comment satisfaire mes besoins ?
  • Comment gérer mes besoins quand ils ont un impact sur d’autres ?

Le besoin est un état de tension intérieure qui influe sur un comportement. C’est justement le décalage entre l’état actuel et l’état attendu qui crée un manque, que j’interprète alors comme un besoin non-assouvi. A ce stade, je comprends qu’il est primordial que je me connaisse, car je ne peux reconnaître un besoin insatisfait que lorsque je me suis mémorisée dans l’état inverse, c’est-à-dire satisfaite. Plus ma connaissance de moi est présente, plus je sais ce dont j’ai besoin. Or, comment savoir comment je me sens si je ne prends jamais le temps de m’interroger ?

"SONDER" SES BESOINS

Personnellement, j’ai réfléchi à un moyen de sonder au fond de moi-même de façon plus régulière. C’est là que j’ai pensé à la méditation. J’ai toujours vu cette pratique « au sens large », c’est-à-dire comme un instant d’intériorisation consciente, de concentration sur moi-même et non, comme on l’imagine souvent, comme une discipline. Jardiner, se promener en silence, s’asseoir en pleine nature sont, selon moi, des activités de méditation. J’ai donc aménagé chaque matin au moins 10 minutes de « pleine conscience ». Selon un petit protocole, j’ai cherché à déterminer comment je me sentais et de quoi j’avais besoin. Je me suis aussi attelée à analyser de manière précise mes domaines de vie. En effet, il m’a semblé que plus mes domaines sont occupés et satisfaisants, moins je ressens de besoins non- assouvis. Par exemple, j’ai toujours eu besoin d’interactions sociales que je peux combler dans le travail et dans mon cercle d’amis. J’ai aussi besoin d’ancrage, auquel ma famille et mon activité physique (la marche en forêt) peuvent faire écho. Ainsi, j’ai pu identifier qu’à force d’œuvrer pour ma réorientation professionnelle, j’avais baissé largement le niveau de satisfaction de mes autres domaines (amis, sport) et même laissé de côté d’autres domaines (couple, loisirs), alors que ces derniers auraient pu contribuer à combler certains besoins (bien-être, création, etc.). J’ai donc listé un certain nombre de « mesures » qui me semblaient opportunes pour corriger cela.
Grâce à cette pratique, j’ai compris plusieurs choses :

  • Quand j’ai besoin de quelque chose et que je suis insatisfaite (besoin inassouvi) ou quand je ressens un manque, je ne suis pas en paix. Mes pensées vont et viennent, quelque chose (en l’occurrence, mon mental) essaye de capter mon attention constamment avec des pensées illogiques ou des sautes de concentration (liste de courses, sujets secondaires…). Je suis dans l’incapacité la plus totale d’être « dans le moment », donc d’en apprécier chaque minute. C’est un signe évident que mon mental met une stratégie en route (souvent inefficace) pour calmer mon état de tension intérieure, donc un besoin inassouvi.

  • Avec le temps, j’ai pris conscience que c’est mon corps qui me fait le plus fidèlement signe lorsque mes besoins ne sont pas comblés. Je suis toujours étonnée du « haut niveau de dialogue » qui s’est mis en place entre mon corps et moi. J’arrive aujourd’hui à sentir à chaque fois qu’une zone est sollicitée (tension, douleur) et bien sûr, quand je suis fatiguée. Puis je fais le lien avec une émotion ou un état d’être. La plupart du temps, ce lien est direct et logique : je me souviens avoir senti mes jambes « coupées » juste avant mon burnout car j’avais besoin de m’arrêter. Récemment, j’ai expérimenté des situations désagréables car j’entendais des choses déplaisantes et d’où j’avais besoin de m’extraire, qui m’ont causé des soucis d’oreille.
J’en ai conclu qu’identifier ses besoins est un apprentissage.

En tant que tel, il est donc nécessaire d’entraîner son cerveau à identifier ce dont on a besoin, par exemple en se posant chaque jour cette question. La notion d’habitude est capitale car à moins d’être un sage, ce n’est pas au 1er jour que l’on ne comprend ni que l’on sait tout sur ses besoins. C’est avec le temps, en s’écoutant, donc comme un entraînement !

LA MÉTAPHORE DE L'OIGNON

En matière d’identification des besoins, il est essentiel de comprendre que si l’on s’en tient à la surface ou la première lecture, on n’y répond que partiellement. Il est donc nécessaire de passer à une lecture plus approfondie. Pour prendre un exemple très basique, une voiture de sport comble en première lecture un besoin de jeu ou d’acquérir (pour le collectionneur), mais en seconde lecture, on pourrait identifier un besoin de d’appartenance, d’estime de soi. Grâce au questionnement, le coaching permet justement, de prise de conscience en prise de conscience, de se rapprocher de l’identification du besoin « originel » : pour ma part, j’ai compris qu’avant de faire mon burnout professionnel, j’avais besoin de challenges dans mon travail (première lecture) en privilégiant les environnements professionnels difficiles. En seconde lecture, je cherchais à combler d’autres besoins plus personnels.

NOS BESOINS SONT-ILS TOUS LÉGITIMES ?

La société nous envoie quotidiennement le message qu’il suffit de demander pour tout avoir. Pourquoi pas ! En principe, tous nos besoins sont légitimes. Mais à quel prix devons-nous essayer de les satisfaire ?

Surtout lorsque nous cohabitons avec autrui ou dans une organisation (par exemple une entreprise), rien n’est plus difficile. Si j’ai besoin de liberté, une grande entreprise avec un cadre de fonctionnement strict et des collègues est-il le meilleur environnement pour moi ? Si j’ai besoin d’échanges, dois-je continuer à travailler seule ?

Avec le temps et avec la pratique quotidienne, j’ai compris plusieurs notions essentielles :

  • Il est nécessaire d’enrichir l’ensemble de nos domaines de vie (famille, travail, loisirs, etc.) pour maximiser nos ressources et donc, nos chances de satisfaire tous nos besoins.

  • Il faut savoir se positionner et être congruent. Si l’environnement dans lequel nous évoluons ne nous permet pas de satisfaire nos besoins, alors il nous appartient d’en changer. La frustration générée par l’insatisfaction risque de se manifester d’une autre manière, par exemple, en besoin d’agression.

  • La légitimité de nos besoins et de leur satisfaction passe l’identification de l’espace duquel ils proviennent.Par exemple : si je souhaite prendre du temps pour moi pour être plus disponible, joyeuse ou efficace, c’est positif. Par contre si je ressens le besoin de faire une activité pour fuir mon environnement habituel qui me met mal à l’aise, cela nécessite probablement une action (par exemple changer l’environnement).

NOS BESOINS FACE AUX AUTRES

Quand notre besoin va se confronter à l’autre, la vigilance est de mise. Nous devons être conscients de plusieurs choses :

  • Parfois, la satisfaction de nos besoins commence, là où s’arrête celle des autres. Dans l’entreprise, où collaborent beaucoup de personnes avec des besoins différents, cette situation arrive souvent… dans le couple aussi !

  • Les autres ne sont pas tenus de combler nos besoins. En principe, si j’ai besoin d’affection, personne ne m’en doit (hormis moi-même). Chez l’autre, cela doit rester un choix conscient, une véritable envie. Si ce n’est pas le cas, l’échec est programmé.
  • C’est là qu’il devient capital de communiquer. Savoir exprimer ses besoins devient en quelque sorte, aussi essentiel que les identifier. Pour s’aider à cela, de nombreux outils existent. Personnellement, je me suis inspirée des principes de la communication non- violente : je pars du « moi » et j’exprime ce que je ressens, sans « exiger » quoi que ce soit de l’autre. Ce faisant, je confirme que mon besoin est avant tout mon histoire, et j’invite l’autre à m’accompagner dans ma démarche, tout en le laissant libre de choisir.
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